Du 13 au 21 juillet 2024, une vingtaine de jeunes âgés de 18 et 35 ans participaient à une retraite franciscaine originale bâtie autour de « L’itinéraire de l’âme jusqu’en Dieu » de saint Bonaventure. Animée par la Pastorale des jeunes et des vocations de notre Province, cette initiative a rencontré un franc succès comme en témoignent les participants.
« L’anniversaire des 750 ans de la mort du Docteur Séraphique, advenue le 15 juillet 1274, nous offre l’occasion non seulement de rappeler et de célébrer son service donné à l’Ordre et à l’Église tout entière, mais aussi de le proposer à nouveau comme un don encore valable pour notre époque. » C’est en réponse à l’invitation des Ministres Généraux du Premier Ordre Franciscain et du TOR que la Pastorale des jeunes et des vocations de la Province de France-Belgique a proposé une retraite fondamentale franciscaine de sept jours autour des sept chapitres de « L’itinéraire de l’âme jusqu’en Dieu ».
Si cette proposition était une première pour la Pastorale des jeunes, ce parcours est enseigné en Suisse, en France et au Canada depuis une dizaine d’années. Il a été conçu et initié par Fr. André Ménard (OFM cap), spécialiste français de la pensée bonaventurienne. Désormais porté plus largement en famille franciscaine, la Pastorale des jeunes a souhaité le décliner avec la conviction que Bonaventure peut apporter des éléments de réflexion et de réponses aux préoccupations écologiques de la jeune génération chrétienne.
PAROLES DE PARTICIPANTS
Une actualisation justifiée, comme en témoigne Maeva, l’une des participantes : « les thèmes abordés et la théologie de Bonaventure permettaient de faire des liens assez évidents avec des questionnements sociaux et environnementaux plus quotidiens en ouvrant vers une nouvelle perspective. J’ai envie de la conseiller à des ami.es abimé.es par le militantisme pour puiser un peu d’espérance. » Où encore Audrey : « la théologie de saint Bonaventure dit la spiritualité franciscaine, sa profondeur, son originalité et le potentiel d’outil qu’il constitue pour comprendre le monde et désirer s’y engager, dans la paix. »
Cette semaine était animée par Brigitte Gobbé (OFS), Fr. Éric Moisdon (OFM) et Fr. Frédéric-Marie Le Méhauté (OFM). Elle s’est déroulée au sanctuaire franciscain des grottes de Saint-Antoine de Padoue, à Brive-la-Gaillarde. Un cadre propice à l’un des objectifs de la retraite : s’initier à l’oraison et à la contemplation. « J’ai beaucoup apprécié le contexte de silence qui permet d’intégrer la densité de la retraite et de rester attentif et dynamique à l’action du Seigneur en nous. » (Florent). « Les temps d’oraison ont été un grand cadeau et l’un des gros points forts de cette retraite. Je garde cette méthode de prière pour la suite de l’année, avec l’envie de pratiquer l’oraison le plus régulièrement possible. » (Claire R.)
Equilibrant « effort intellectuel » (enseignements quotidiens) et exercices pratiques d’appropriation via les cinq sens, ce parcours fut aussi l’occasion d’une véritable redécouverte du christianisme pour certains. « Bonaventure dresse une vision magnifique de l’Homme avec la Création et avec son Dieu. » (Claire M.) « Découvrir, grâce à saint Bonaventure, que nous sommes créés et aimés gratuitement, non par nécessité mais dans un amour qui précède tout même le péché, avec une immense présence de Dieu dans toutes ses créatures, cela change radicalement le regard que l’on pose sur soi et sur le monde. » (Henri). « Découvrir une autre perspective et une autre lecture de la foi chrétienne – plus relationnelle et incarnée – qui me semble féconde pour sortir d’une vision parfois trop doloriste ou culpabilisante. » (Maeva)
À l’issue du parcours, beaucoup ont pu témoigner avoir été renouvelés dans leur espérance et portés par un élan pour s’engager. « Je repars avec beaucoup de gratitude pour cette semaine vécue ensemble. Je sens que beaucoup de choses m’ont travaillée et qu’il va me falloir du temps pour relire tous les fruits reçus. Je repars avec beaucoup de questions aussi… mais les combats comme les consolations font grandir. Merci à la merveilleuse famille franciscaine ! » (Héloïse)