Jeunes avec François

Julie-Anne Rosquin

“Les frères aiment le Christ de manière complètement décomplexée !”
Julie-Anne Rosquin Paris
Avant, j’avais une idée du couvent comme quelque chose de très ancien mais là c’était comme une maison de famille !
Julie-Anne Rosquin

Ingénieure en analyse de données, Julie-Anne, 25 ans, a récemment découvert le groupe des jeunes du Poulailler, l’afterwork franciscain à Paris. Après un WEFA (Week-end avec François d’Assise) à Besançon, en décembre dernier, elle nous partage ses étonnements et sa joie après cette toute première rencontre avec les franciscains.

J’ai découvert la foi avec l’Opus Dei et, après mon catéchuménat à Marseille, j’ai reçu le baptême en 2020. Quand je me suis convertie, j’avais du mal à m’intégrer auprès des autres jeunes catholiques de mon école à Marseille. J’en voyais un certain nombre qui se disaient catholiques mais ne pratiquaient pas forcément. Parfois, j’avais l’impression que le fait d’être catholique correspondait plus à l’appartenance à une catégorie sociale qu’à une pratique. Dans certains groupes que je fréquentais, c’était comme s’il y avait les catholiques d’un côté et les autres d’un autre côté. C’est dommage car le Christ est venu pour tout le monde !

DU POULAILLER AU WEFA

J’ai entendu parler du Poulailler par une amie. Je suis allée à la messe des jeunes au couvent un dimanche soir. On n’était pas nombreux mais j’ai apprécié, il y avait comme un côté familial, un sentiment d’intimité. Et puis, moi qui ne suis pas habituée, voir aussi des religieux en habit c’est déjà quelque chose ! Plus tard, je suis allée au WEFA à Besançon. Ce que je retiens aujourd’hui de ce week-end c’est qu’il n’y a eu aucun jugement, chacun était là pour être qui il est. J’ai eu le sentiment que la foi était plus dans le cœur, moins apparentée à une catégorie sociale. Je ne connais pas bien la vie ni la spiritualité franciscaine mais ce week-end ça m’a donné envie d’en savoir plus. Beaucoup de jeunes m’ont aussi parlé de la Route d’Assise, me disant qu’il y a un avant et un après. Je suis intriguée !

AU CŒUR DU COUVENT COMME EN FAMILLE

Ce que j’aime bien avec les frères, c’est qu’ils vivent une fraternité sans jugement et aiment le Christ de manière complètement décomplexée. Les gens peuvent alors arriver comme ils sont. Pendant ce week-end à Besançon, ils nous ont ouvert leur espace de vie, je me suis sentie privilégiée de pouvoir découvrir leur quotidien. Avant, j’avais une idée du couvent comme quelque chose de très ancien mais là c’était comme une maison de famille ! Nous étions tous mélangés, j’ai bien aimé que les frères soient présents avec nous. J’ai aussi été touchée par l’engagement des frères et de voir qu’il y ait autant de jeunes qui y réfléchissent à leur tour. On est dans un monde où nous avons de plus en plus de mal à prendre un engagement de long terme. Je pense que c’est important que les gens aient envie de construire quelque chose pour toute une vie, qu’ils s’engagent et qu’ils s’y tiennent. Peut-être que pour beaucoup de personne c’est très difficile mais, eux, sont dans la joie.

COMME UN BOOST DANS MA FOI

Pendant ce week-end, ça m’a fait du bien que l’on prie tous ensemble, comme un boost dans ma vie de foi ! Quand on est dans le train-train de la vie active, surtout pour moi qui travaille assez loin de là où j’habite, il est difficile de trouver un moment de prière dans la journée et encore plus d’aller à la messe. À un moment, les frères ont témoigné sur leur vocation. Je me souviens du Fr. Max de Wasseige qui racontait une anecdote à propos d’un échange avec un médecin. Quand il lui dit : “Pour votre âge, comment faites-vous pour être en aussi bonne forme ?” et Fr. Max de répondre : “Je prie deux heures par jour !” La première chose qui lui est venue à l’idée, ça a été de répondre que c’est grâce à Dieu. Je crois que l’on pourrait répondre cela pour tout… Et puis c’est vrai que deux heures de prière par jour ça fait du bien !

Julie-Anne ROSQUIN

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