Brother Sun : résonances franciscaines

Ces trois jours ont relancé mon espérance : les nouvelles générations nous rappellent avec enthousiasme, générosité et talent, qu’un autre monde est possible.

Quand le festival Brother Sun a été envisagé, très clairement, il est apparu que c’était bien davantage qu’un anniversaire, mais une réponse à l’appel synodal du pape François. Jeanne, membre de l’organisation du festival, rappelait en relecture « ce n’était pas un festival franciscain, mais un festival avec les franciscains ». Comment les frères ont-ils vécu ce moment et qu’en retirent-ils personnellement et en Province ?

Construire et vivre ensemble

« Pendant un an et demi, une dizaine de jeunes a travaillé pour construire ce festival afin qu’il réponde aux attentes des jeunes de leur génération. À nous de continuer à les inviter à rêver et à croire en leurs aspirations et à les accompagner pour que ces rêves deviennent réalité. » Fr. Vianney Berlizot

« Un rassemblement construit et animé par des jeunes et pour des jeunes, avec beaucoup de professionnalisme. Les frères étaient là en appui sans prendre leur place. Une collaboration très féconde avec les sœurs de Saint-François d’Assise et les franciscaines missionnaires de Marie. Les sœurs s’étaient beaucoup mobilisées et ont donné un beau témoignage. Cette dimension de famille franciscaine me paraît très fructueuse. » Fr. Nicolas Morin

« Je suis émerveillé par les personnes qui travaillent pour nous de façon si engagée, passionnée et totale. Émerveillé par cette équipe du « Taupil* » qui n’a pas compté son temps et son énergie depuis deux ans jusqu’à l’après-festival. Émerveillé par tous ces bénévoles des différentes équipes qui discrètement et efficacement ont fait que tout a semblé aller de soi. » Fr. Yannick Le Maou

Le festival était accueilli par les sœurs de Saint-François d’Assise, venues nombreuses pour l’évènement. Ici prenant la pose avec Fr. Phung.
Une partie des membres bénévoles de la commission liturgie. Ici Sr. Fanny, franciscaine missionnaire de Marie, et Thibaud, à l’animation du temps de louange du matin.

Être frères simplement

« Je me suis trouvé vraiment à ma place. On ne m’avait pas demandé de faire quelque chose en particulier et j’ai été très heureux d’être comme un quidam, à écouter les uns et les autres, à participer à la vaisselle… En cordée, c’était une bonne chose que les frères ne soient pas à l’animation parce que j’ai pu donner mon témoignage librement et non pas être seulement dans la distribution de la parole aux participants. » Fr. Gilles Cavellec

« Notre particularité franciscaine était bien déployée avec une simplicité fraternelle tout au long de ces trois jours. Place y était faite à l’expérience. Place y était faite aussi à différents arts. J’ai été touché par le nombre de jeunes qui m’ont interrogé sur mon propre parcours, mais aussi sur saint François d’Assise. » Fr. Michel Laloux

Au cœur du festival, les temps en petites « cordées » avaient été pensés comme un laboratoire de fraternité. Les frères et les sœurs étaient invités à y participer.
Brother Sun, c’était aussi l’occasion pour les frères de tisser des liens entre eux. Ici Fr. Marcellin et Fr. Vianney.
Les temps de repas sur de grandes tables en plein air ont su laisser place à des vrais temps de partage.

Des jeunes qui nous déplacent

« L’environnement nous a incités à la contemplation et à la méditation. Des jeunes heureux d’être là ! Pour moi, cela a été un temps de découverte qui m’a permis de voir des jeunes qui ont soif de spiritualité et qui m’ont fait du bien. » Fr. Christian Brailly

« Beaucoup de joie, de la poésie et des rencontres inspirantes. C’est stimulant de voir des jeunes qui désirent s’engager pour l’écologie et la justice sociale à partir de leur foi en Christ. Bon nombre nous devancent dans la mise en œuvre d’un mode de vie qui prend soin de la Création. Nous pouvons les prendre en exemples. » Fr. Théo Desfours

« Les nombreuses rencontres que j’ai faites, lors du festival Brother Sun, me font rendre grâces pour tant de belles personnes. Ces rencontres m’ont beaucoup nourri et enrichi, elles me poussent à l’espérance, si difficile à trouver dans le monde d’aujourd’hui, en dehors du Seigneur lui-même. » Fr. Michel Caille

Fr. Michel (ici sans son bob’ vert plébiscité par les festivaliers) profite d’un apéro pour rencontrer les jeunes.
Ce festival a été l’occasion de partages d’expériences entre nos différents lieux de vie et engagements, ici entre Parisiens et Nantais.
Tous les temps des services avaient été pensés comme des occasions de rencontres entre générations. Ici, Fr. Christian (à qui tous les festivaliers disent merci ainsi qu’au frère Dominique-Marie pour leurs bons petits plats) entouré de plusieurs jeunes durant un repas.

L’actualité d’un charisme

« Les jeunes trouvent, avec notre spiritualité, des réponses en recevant de quoi nourrir leur foi et l’espérance. […] Je pense qu’il y a là matière à espérance pour une dynamique d’avenir, pour l’avenir de la famille franciscaine, frères, sœurs et laïcs. » Fr. Jacques Jouët

« Une civilisation peut naître à partir des rêves de quelques-uns qui se rencontrent. C’est toute la puissance de l’imaginaire dont nous a parlé Makan, philosophe issu des banlieues. Et si c’étaient les prémices d’un nouveau monde que nous avons fêté à Reinacker ? Un monde de fraternité, de simplicité, de gratitude et de respect de sœur notre mère la Terre, de beauté… […] Ces trois jours ont relancé mon espérance : les nouvelles générations nous rappellent avec enthousiasme, générosité et talent, qu’un autre monde est possible. Ils nous y attendent. Laudato si ! » Fr. Patrice Kervyn

*Mot construit à partir du Tau franciscain et de l’expression « Comité de pilotage ».

Enseignement quotidien sur le Cantique, carrefours, ateliers : le festival a su offrir une nourriture intellectuelle et spirituelle aux participants.
Aux dires des participants, ce fut le point d’orgue du festival. La chapelle de Reinacker enflammée de 170 bougies, à l’image des 170 participants, pour repartir dans nos quotidiens avec la lumière et l’audace du Christ.
Un des axes du festival était de laisser le Cantique inspirer au-delà de la famille franciscaine. Fr. Patrice dans un temps d’échange avec Makan Fofana, philosophe, et Rémi Nicol, membre de l’Arche Lanza del Vasto.

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