“À La Cordelle, une échelle plus humaine” – Témoignage de Marie

C’est un lieu qui inspire beaucoup de gens bien au-delà des croyants.

Installée à Vézelay depuis 14 ans, Marie se souvient être descendue un jour à La Cordelle pour un office et en être revenue les bras chargés de fruits et légumes du potager ! Depuis, le lien s’est resserré et elle est pleinement engagée dans le projet de rénovation de l’ermitage.

Qu’est-ce qui vous touche à La Cordelle ?

J’apprécie le fait que l’on puisse se sentir à la fois en dehors de la rumeur, du chaos du monde, et en même temps, être en plein dedans car c’est un endroit à échelle humaine. Ici, le lieu ne supplante pas l’humain. C’est la raison pour laquelle il m’est plus difficile de prier à la basilique de Vézelay, qui est pourtant un endroit exceptionnel et où je suis touchée par le patrimoine. Mais ça m’écrase un peu, comme si le bâtiment passait, pour moi, avant l’humain. La Cordelle, c’est tout petit, sans prétention, simple et quelque part, on est à notre échelle à nous, une échelle plus humaine. Enfin, c’est aussi un lieu qui inspire beaucoup de gens bien au-delà des croyants. Personnellement, je ne sais pas encore si je suis croyante mais en tout cas, je cherche drôlement ! Et je vis avec beaucoup de personnes athées qui ont pourtant une attirance et un grand respect pour La Cordelle.

Quel rôle jouez-vous dans le projet ?

Aujourd’hui, je suis associée au projet de La Cordelle à travers la commission “évènementiel”. Cela s’est fait assez naturellement. Avec cette commission, nous avons déjà travaillé pour des petits évènements comme une exposition de peintures, l’inauguration de la Croix dans la chapelle, ou encore plus récemment les Journées du patrimoine.

Pourquoi avoir choisi de vous engager ?

La manière dont les frères accueillent ici, marque beaucoup de gens, croyants ou non. On pourrait être tenté de voir ce lieu comme un endroit qui nous apporte, qui nous donne, au risque d’oublier que c’est un échange, une réciprocité. Les frères sont des êtres humains comme nous, avec les mêmes problèmes que nous. Ils ne sont pas des êtres surnaturels, eux aussi ont besoin de pouvoir vivre, souffler, prier, travailler, se reposer, etc. L’idée, à travers ce projet, est justement de les aider à pouvoir se ressourcer et vivre pleinement leur mission. D’autant plus depuis ces dernières années où il y a une demande magnifique mais sûrement très lourde. Je dirais que ce “devoir” de m’engager dans le projet est un devoir au sens d’être comme des sœurs ou des frères pour eux, pour leur montrer qu’ils ne sont pas seuls.

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