Échos du chantier bénévole d’août

Ce lieu offre une vision qui répond aux problématiques actuelles, qu’elles soient existentielles, écologiques ou sociales.

Jeunes comme moins jeunes, frères de l’ermitage et frères du Vietnam, croyants ou non, ce sont presque une vingtaine de personnes qui se sont retrouvées à La Cordelle pour vivre un nouveau chantier bénévole du 19 au 24 août. Au programme : remonter un pan du mur de clôture en pierres sèches longeant le chemin allant d’Asquins à Vézelay.
Ce fut une véritable expérience de travail et d’apprentissage de savoir-faire que le groupe de bénévoles a pu vivre, encadrés par Marion et Arnaud, deux maçons du bâti ancien et tailleurs de pierre. Mais ce sont aussi de beaux temps de prière, de convivialité et de vie fraternelle que chacun a pu partager avec les frères de l’ermitage et le frère Théo venu de Besançon. Une vraie semaine de découvertes, de joie et de ressourcement sous la vive chaleur de frère soleil. Nous vous partageons avec bonheur le témoignage de Clémence et Armand, deux bénévoles venus à La Cordelle à l’occasion du chantier.

Témoignage d’Armand, 26 ans, architecte et maçon

Une petite chapelle isolée, presque cachée, à l’ombre des noyers, poiriers et tilleuls. Sur le flanc de la colline de Vézelay, petite sœur de la basilique, vivante par la présence des frères. La Cordelle est cet écrin protégé de la cadence infernale de notre monde, une oasis de paix, où le temps, la contemplation et la simplicité ont retrouvé leur place.
Lors de ma semaine de chantier, j’ai pu faire de nombreuses rencontres, aussi diversifiées que riches en échange. Nous étions des jeunes et moins jeunes, catholiques et personnes d’autres spiritualités à vivre cette expérience de chantier. Rares sont ces moments où profondeur et légèreté se lient si harmonieusement. Entre le chant des oiseaux, le sourire des tournesols et le sifflement de nos heureux bâtisseurs, quelle joie se dégage de la Cordelle !

Comment se reconnecter à l’essentiel ? Voici la question qui me semble planer au-dessus du couvent, ô combien actuelle. Ainsi, bien qu’existant depuis le 12ème siècle, ce lieu offre une vision qui répond aux problématiques actuelles, qu’elles soient existentielles, écologiques ou sociales.
Un grand merci pour l’accueil des frères et à tous les membres de l’équipe avec qui j’ai passée une semaine inoubliable.

Témoignage de Clémence, 27 ans, kinésithérapeute

Un coup de tête : c’est de là que tout est parti !
Au cours d’un repas familial, mes parents, proches de la communauté franciscaine, me parlent du chantier de La Cordelle. Pourtant, je n’étais pas la recrue idéale : le seul « bricolage » que je maîtrisais jusque-là c’était le changement d’une ampoule, je pensais que Vézelay était situé près de Lyon et je ne connaissais aucun participant.
Finalement, après seulement une journée de réflexion, je me suis dit : « Banco ! Allons tenter l’aventure ! » En arrivant à l’ermitage, j’ai tout de suite été marquée par la beauté et la tranquillité des lieux, avec la chapelle et la vue splendide sur la vallée d’Asquins. Ajoutez à cela la grande tablée dressée pour 18 personnes, le linge étendu dans le jardin, des rouleaux de papier toilette en guise de ronds de serviettes… Je me suis dit « en fait, on est comme à la maison ici ! »

Nos journées étaient rythmées par les offices, les travaux sous les ordres de nos chefs de chantier Marion et Arnaud, les repas préparés par Anne-Françoise et Guilaine, les après-midis libres et la visite de la basilique de Vézelay guidée par Anne-Marie.
Le soir, nous retombions en enfance en entendant les contes d’Anne-Françoise, nous écoutions religieusement le frère Eric et Thibaud nous présenter le projet de La Cordelle, nous voyagions au Vietnam grâce aux Frères Phung et Cuong originaires de là-bas et en formation en France.
La deuxième chose qui m’a frappée, c’est la diversité des personnes rencontrées. Certains avaient été élevés dans la foi chrétienne, d’autres pas du tout, certains étaient en questionnement spirituel, d’autres simplement curieux de découvrir ce lieu si paisible. Cette pluralité de profils nous a permis d’avoir des discussions inattendues, des remises en question et des échanges inspirants dans un réel esprit de fraternité.
C’est donc remontée à bloc que j’ai repris le chemin du boulot la semaine suivante. Mes proches, mes collègues et mes patients ont maintenant tous entendu parler de cet ermitage franciscain et de son nouveau mur en pierres sèches.
Merci à tous les bénévoles pour cette semaine mémorable ! Merci aux frères Eric, Patrice et Jean-Paul pour leur accueil et longue vie à La Cordelle !

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