C’est sous le patronage du bienheureux Jean Duns Scot que les frères se sont mis lors de la création de cette nouvelle Province franciscaine de France-Belgique.
Le 8 novembre est bien sûr l’occasion de faire mémoire et de prier ensemble. Et c’est surtout l’occasion de chercher à en savoir plus sur ce frère, surnommé « le docteur subtil », dont la pensée, de fait, n’est pas si simple d’accès.
Né en Ecosse vers la fin de l’an 1266, Jean Duns Scot fut reçu très jeune dans l’Ordre des Frères Mineurs et ordonné prêtre en mars 1291. Après avoir obtenu les grades académiques à l’Université de Paris, il enseigna aux Universités de Cambridge, d’Oxford, de Paris et de Cologne.
En vrai fils du Petit Pauvre d’Assise, il scruta la Révélation divine et rédigea un grand nombre d’œuvres philosophiques et théologiques, ce qui lui valut la réputation et le nom de « docteur subtil ». Il prêcha avec ardeur le mystère du Verbe incarné, né pour glorifier Dieu-Trinité et pour conduire toutes les créatures à leur achèvement : la participation à l’amour des trois personnes divines. Il fut un défenseur convaincu de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie ; la proclamation du dogme en 1854 légitimera le bien-fondé de sa thèse soutenue à La Sorbonne.
De même, il fut un précurseur pour reconnaître l’autorité du Pontife romain. Le 23 juin 1303, ayant refusé de contresigner le libellé où le roi de France, Philippe le Bel, s’en prenait au pape Boniface VIII, il dut quitter précipitamment le royaume et retourner à Oxford. Sur l’ordre du Ministre général, il vint de nouveau à Paris et fut nommé Régent au couvent d’études franciscaines. Il enseigna et écrivit, passionnant ses étudiants par sa théologie et sa spiritualité. C’est au couvent d’études de Cologne, où il fut envoyé, qu’une mort prématurée vint le cueillir le 8 novembre 1308.