Jeunes avec François

Guillaume Genet

La simplicité dans la relation au Christ
Je suis frappé par la joie franciscaine dont font preuve les frères.

Actuel directeur de la communication du diocèse d’Aix et Arles, Guillaume Genet revient sur sa découverte avec François d’Assise.

« Répare mon Église ». Ma première expérience avec saint François remonte à 2013 et un séjour en Italie. J’avais eu la chance de passer un week-end à Assise. Je m’en souviens comme si c’était hier. Au cœur de la basilique Sainte-Marie des Anges, devant la Portioncule, petite église que François avait littéralement remise en état, je découvre le sens du service et le zèle dont le pauvre d’Assise a fait preuve devant son Créateur.
Mais c’est surtout cinq ans plus tard, à plus de 2000 km de là, en Terre Sainte, que je goûte pleinement à la spiritualité franciscaine. En volontariat durant un an, à Jérusalem, au service de la communauté des frères mineurs, Gardiens des lieux saints, j’expérimente leur quotidien sur cette terre multiconfessionnelle. Très vite, et malgré le contexte difficile dont pâtie la région, je suis frappé par la « joie franciscaine » dont font preuve les frères. Toujours optimistes, toujours souriants et surtout dotés d’une bonne pointe d’humour, je ne compte plus les déjeuners, cafés, parties de foot que quelques volontaires et moi, partageons avec eux. Leur regard, plein d’espérance envers l’avenir et plein de charité envers leur prochain, me touche profondément.

SIMPLICITÉ DU CŒUR ET SOUCI DE L’AUTRE

Au quotidien, je passe une bonne partie de mon temps à suivre les offices liturgiques. Certaines fois, si mon courage et mon énergie suffisent, je me rends tôt au Saint-Sépulcre pour vivre, avec les frères, la messe de 6h du matin et retrouver frère Salvador qui vit dans le couvent de la basilique ! Avec lui, j’ai lié une belle amitié depuis 2011 et mon premier passage en Terre Sainte. La spiritualité franciscaine me marque par cette simplicité de vie propre à la pauvreté voulue par saint François, mais aussi par ce souci de l’autre, du plus pauvre, de l’étranger que je suis. L’humilité, l’émerveillement devant la Création et la simplicité dans la relation au Christ sont d’autres éléments qui me touchent. Parallèlement, se manifeste en moi un désir de me mettre à la suite de Jésus en prenant du temps pour me faire accompagner spirituellement par un frère, lui aussi, ami de longue date : le frère David.

MISSIONNAIRE COMME FRANÇOIS

Aujourd’hui en France, je réside à Aix-en-Provence et je travaille pour ce diocèse, au service de la communication. Engagé auprès d’un groupe d’évangélisation qui œuvre à Aix et Marseille, je retrouve ce charisme missionnaire qui animait saint François en Terre Sainte et qui le poussait au dialogue avec l’autre.
Plus de huit siècles plus tard, je constate aussi, par mon service d’Église, que celle-ci a toujours besoin d’être « réparée ». Pas dans un sens qui sous-entendrait qu’elle est en ruine, mais dans le sens où, pour favoriser et accroître sa dimension missionnaire, il convient que, chacun, nous en prenions soin, que nous la consolidions. D’abord par la prière, car il s’agit selon moi du premier « outil » concret dont dispose tout chrétien pour changer le monde, mais aussi en prenant chacun part à son édification selon ses talents et ses charismes. C’est sans doute comme cela que l’Église pourra apporter la paix et le bien (Pax et bonum !) à un monde qui en a tant besoin.

Guillaume GENET

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