En début d’année, Denis Passalent, italien de 28 ans parfaitement francophone, effectuait un volontariat de trois mois au sein de l’ONG des franciscains de Terre Sainte, ATS Pro Terra Sancta. Il nous partage comment il a découvert saint François en Terre Sainte…
Je m’appelle Denis et je suis né en Italie il y a 28 ans. J’ai accompli mes études de Linguistique et Littérature à l’Université de Venise, ville où j’ai vécu pendant quatre ans avant d’entamer un Master 2 en FLE (Français Langue étrangère) à Aix en Provence. En 2015, un mois après ma soutenance, je suis parti pour Melbourne, en Australie, où je vis et enseigne l’italien dans les écoles secondaires et à l’Institut culturel italien.
J’ai découvert François d’Assise lors d’un pèlerinage en Terre Sainte, c’était en 2008. J’avais observé pour la première fois de loin, dans le désert, la bure d’un frère qui accompagnait un groupe de pèlerins hispanophones. Je me rappelle qu’il était monté sur un chameau et je l’avais pris en photo avec le bédouin qui avait profité de l’occasion pour lui faire faire un petit tour ! J’avais trouvé cela surprenant, osé, drôle ! Juste après mon retour en Italie, j’ai décidé de passer un week-end sur l’Ile de saint François du Désert, dans la lagune vénitienne. Je peux dire que c’est durant ce temps que j’ai vraiment rencontré François. Puis il y a eu la lecture du livre « Nostro Fratello di Assisi » par Ignacio Larranaga. Cela m’a aidé à poursuivre et approfondir son charisme.
« ÉCOUTER LA CONSCIENCE »
J’ai été fasciné par son courage, par sa radicalité, par sa louange, par sa simplicité et par son élan rempli d’une confiance infinie. À 18 ans, je partageais son désir de vivre en plénitude ma vie. Aujourd’hui, 10 ans plus tard, je cherche encore comment mieux partager ce que je suis et ce que je possède avec les autres. Aussi, je voudrais me concentrer sur ce que signifie “écouter la conscience” pour fleurir dans mon parcours de vie.
Depuis mon premier voyage en Terre Sainte, j’avais toujours gardé le désir de prendre le temps de vivre à Jérusalem. Dix ans après avoir procrastiné ce souhait, j’ai osé d’écrire à l’Association pro Terra Sancta – ONG italienne des franciscains de Terre Sainte – pour leur proposer un temps de bénévolat. J’ai profité des vacances scolaires australiennes et sauté dans l’avion ! J’ai été plongé dans une mosaïque de personnes et de pensées, de prières et de contradictions, de langues et de points de vue opposés, de traditions et de rythmes très lents. Les débuts dans cette ville si unique ont été un peu compliqué car je ne connaissais personne et quittait le soleil australien pour l’hiver du Proche-Orient ! Mais petit à petit, j’ai compris que ce temps m’était donné et qu’il me permettait de me sentir pleinement Vivant. Libre de tout écouter et de m’exprimer. Voici le plus beau don de mon expérience chez les franciscains de Terre Sainte.
Denis PASSALENT