« J’y crois encore » : plus qu’un refrain, une promesse partagée

Quand j’écris une chanson, j’ai à cœur que les personnes qui l’écouteront soient touchées.

Le festival Brother Sun s’est clôturé, poétiquement, sur les notes de la chanson « J’y crois encore », composé par Margot Richard. Cette jeune femme de 26 ans a découvert les franciscains cette année lorsqu’elle a été invitée à rejoindre l’équipe du TauPil[1]. Retour sur l’histoire d’une mélodie qui a envoûté les festivaliers à la fin de l’été.

« Je viens d’une famille d’agriculteurs du Loir-et-Cher et je m’apprête à partir en mission de volontariat international avec les Missions étrangères de Paris dans quelques semaines. C’est maman qui nous a initié au piano mes sœurs et moi. Elle voulait nous transmettre sa passion. Quand je suis rentrée en prépa, j’ai découvert d’autres copains qui étaient musiciens et chanteurs. J’ai alors commencé à chanter en m’accompagnant, des petits bouts de chanson, des refrains assez basiques. Cela me faisait du bien alors j’ai continué jusqu’à composer cette première chanson « J’y crois encore ».

J’ai écrit cette chanson dans le cadre de mon travail, au départ pour donner un peu une bulle d’air à un congrès sur le thème de la responsabilité sociale des entreprises, leur empreinte environnementale, etc. On allait être enfermés pendant une journée à écouter des conférences alors je me suis dit que sur un thème aussi porteur et important il y avait quelque chose à imaginer. Cela m’a inspiré cette chanson qui de fait est assez large pour parler à beaucoup de monde.

Je me retrouve au festival Brother Sun et, durant une pause, on me demande si je veux bien jouer de l’auto-harpe. L’équipe du TauPil a été séduite par la chanson, ce fut un coup de cœur. C’était le moment où on réfléchissait au temps de sortie et de gratitude du festival. On m’a proposé de l’entonner, ce que j’ai accepté volontiers. Je n’imaginais pas un tel engouement, j’ai confiance dans ce que j’écris mais on ne sait jamais comment cela est accueilli par les gens.

Margot (au centre) avec l’équipe du TauPil, le dernier jour du festival Brother sun en août 2025.

Je dois avouer que moi-même je me suis laissée surprendre par la chanson, de voir combien elle résonnait dans un événement différent de sa composition initiale. J’ai eu beaucoup de joie au cœur et d’empathie envers les gens. Quand j’écris une chanson, j’ai à cœur que les personnes qui l’écouteront soient touchées. Et quand je repense à cette chanson, écrite entre ma chambre et le métro de New-York, je souris ! Tout cela ne m’appartient vraiment pas ! Je ne suis pas propriétaire des émotions des autres.

L’accueil que la chanson a reçu m’encourage à écrire, j’ai enregistré sa version en studio avec un professionnel et un deuxième titre est dans les cartons ! »

Margot RICHARD


[1] L’équipe du « TauPil » (mot construit à partir du Tau franciscain et de l’expression « Comité de pilotage »), a façonné de toutes pièces et porté le festival Brother sun.

« J’y crois encore » en paroles

Le teint clair et les yeux brûlants 
Le regard au loin vers ce qui nous attend
Je suis venue simplement
Vous chanter l’ici et maintenant 

Que disent nos corps et que disent nos cœurs ?
Faire comme nos pères ou changer l’eau des fleurs ? 
Si nous chantions tous en chœur
Nos mots seraient-ils à la hauteur ?

Et si demain toi
Tu ne me voyais plus moi
Dans ce monde ici bas
N’oublie pas 

J’y crois encore
J’y crois encore
 

Quand je serai grande dit-on souvent
Je serai riche ou puissant 
Aujourd’hui je suis de celles
Qui veut rendre nos âmes plus belles 

J’ai parlé de toi à la nuit 
Et de tout ce que tu m’as dit 
Je veux donner sa chance au temps 
Et voir naître ton enfant

Et si demain toi
Tu ne me voyais plus moi
Dans ce monde ici bas
N’oublie pas 

J’y crois encore
J’y crois encore

Et si on mélangeait nos rires
Peut être que l’on changerait le temps 
Nous aimer en ligne de mire 
Et pouvoir vivre longtemps  

J’y crois encore
J’y crois encore 

Je n’ai pas l’âge des plus aguerris
Mais j’ai écouté et j’ai appris
Qu’elles que soient nos opinions 
Tournons nous vers l’horizon

©Magot Richard

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