Engagée dans le projet de La Cordelle, Marion partage son témoignage sur ce lieu qu’elle a découvert pour la première fois en 2019 et qui depuis joue un rôle important dans sa vie.
En quoi ce lieu est important pour vous ?
Depuis quelques années, La Cordelle est devenue un lieu fondateur pour moi. Si aujourd’hui je ne me considère pas comme croyante, j’ai pu développer ici une sensibilité et même une spiritualité autour de saint François et des franciscains. Il y a quelque chose de l’ordre de la découverte et du chemin que j’ai emprunté qui m’a beaucoup aidée personnellement, sur des aspects importants de ma vie personnelle.
Pourquoi choisir de vous engager dans le projet de La Cordelle ?
C’est un peu une façon pour moi de rendre à ce lieu et aux frères ce que ça a pu m’apporter. Beaucoup de choses aujourd’hui dans ma vie sont issues de cette rencontre avec La Cordelle. Ce lieu est lié à des changements importants en moi, notamment ma conversion professionnelle de médiatrice culturelle à la taille de pierre et à la maçonnerie. J’ai aussi vécu ici un immense temps d’intériorité que j’ai toujours retrouvé en revenant. Donc c’est peut-être aussi une manière de rendre un hommage à ces moments d’intériorité qui sont possibles à la Cordelle, et essayer de les faire perdurer dans le temps.
Que souhaitez-vous apporter à ce projet ?
Mon but dans ma vie, c’est de préserver et restaurer du bâti ancien. Et c’est ce qu’on retrouve ici en partie avec la chapelle. Mais cela dépasse le cadre professionnel, car plus largement ça veut aussi dire pour moi préserver un esprit franciscain, une paix, une beauté et une contemplation qu’on ne trouve pas partout ! Sur le projet en tant que tel, je crois que je peux apporter mon regard de laïc, non catholique. Pour moi La Cordelle c’est un vrai vecteur de médiation, un chrétien dirait évangélisation. C’est un endroit qui peut amener à François d’Assise, à s’intéresser à des choses très fortes et très belles : la permaculture, le jardin, la contemplation, le rapport à la minorité. Pour moi c’est un des lieux franciscains par excellence. Si ça peut permettre à d’autres gens de vivre ça, pourquoi ne pas m’engager ?
Marion, tailleuse de pierre
