Au petit matin brumeux de ce premier jour d’automne, le mercredi 22 septembre, les habitants de la commune de Lisieux se sont sûrement interrogés entre eux : d’où viennent tous ces individus qui fourmillent soudainement dans nos rues, entre la cathédrale Saint-Pierre et l’ermitage Sainte-Thérèse adossé au Carmel ? En observant un peu, les plus curieux auront pu observer un signe distinctif autour du cou de ces visiteurs : un cordon bleu auquel est suspendu un badge portant la mention « Communicants en Église, Université d’été ». Si ce premier indice, un rassemblement de communicants chrétiens, semble être le trait commun qui les relie, en quoi consiste-t-il précisément ?
RENCONTRES ET FORMATIONS
Initiée par le Conseil pour la communication de la Conférence des évêques de France, une première édition s’était tenue à Paray-le-Monial en 2019. Renouvelé cette année, l’évènement a rassemblé 250 communicants chrétiens – chargés de communication en diocèses, congrégations ou mouvements religieux, délégués à l’information, bénévoles, agences de communication, etc. – pendant trois jours à Lisieux. Et le service communication de la Province y était !
Trois jours pour se rencontrer et se former grâce à un large choix d’ateliers animés par des professionnels : « Développer sa stratégie réseaux sociaux », « Préparer la refonte d’un site internet », « Écrire une vidéo », « Refaire sa charte graphique », « Droit à l’image et propriété intellectuelle », etc. Mais au-delà de la dimension technique qu’implique toute démarche de communication, ce rassemblement a aussi été pensé pour prendre le temps de la réflexion…
« COMMUNIQUER L’ESPÉRANCE »
C’est le thème qui a été choisi cette année comme fil rouge pour cette rencontre. Tout au long de ces trois journées, les participants ont été invités à réfléchir ensemble sur l’espérance lors de quatre plénières qui ont donné la parole à des intervenants d’horizons variés.
C’est le père Federico Lombardi qui a ouvert cette session en prenant la parole sur l’espérance chrétienne. Responsable de la communication des trois derniers papes – saint Jean-Paul II, Benoît XVI et le pape François -, il a proposé quatre piliers qui permettent selon lui de communiquer l’espérance : avoir un regard en profondeur sur les choses, lointain pour ne pas se limiter à l’immédiat, qui ne s’abaisse pas mais sait se lever vers les cieux et enfin suffisamment large pour embrasser l’humanité entière et son besoin de Salut. Il y a donc une véritable éducation du regard, éducation à la Beauté de l’esprit et au Bien : « voir qu’il y a du bien à l’œuvre, c’est essentiel pour communiquer l’espérance. »
D’autres intervenants ont également apporté leur contribution non moins précieuse à cette réflexion : Florent Bénard (responsable communication de la Fondation OCH) et Elena Dini (coordinatrice du Centre Jean-Paul II pour le dialogue interreligieux) sur le thème « Communiquer l’espérance dans l’épreuve », Fitzgerald Berthon (comédien) sur « L’espérance chrétienne dans l’art » ou encore le père Olivier Ruffray (recteur du sanctuaire de Lisieux) sur « Saint Thérèse et l’espérance ».
AVEC SAINTE THÉRESE
Le choix de la ville n’est pas anodin. Trois jours à Lisieux pour travailler et réfléchir sur l’espérance chrétienne, c’est aussi se mettre à l’école de sainte Thérèse. Car qui de mieux placé que la petite Thérèse pour nous faire grandir en espérance ? En adressant un message aux participants de cette Université d’été, le pape François n’hésitera d’ailleurs pas à la citer : « La prière de demande est le langage de l’espérance. »