Vous avez dit “Conseil plénier ?”

Un souci de démocratisation de nos structures.

Pour être attentif aux défis et aux appels du monde moderne tout en restant fidèles à l’héritage reçu de François d’Assise, les Frères mineurs ont dû régulièrement mettre en place de nouvelles pratiques institutionnelles. Voici le décryptage d’un temps original : le Conseil plénier.

Créé après le concile de Vatican II, le Conseil plénier répondait au souci d’une démocratisation des structures en permettant à davantage de frères d’être responsables de la vie de leur Province et de leur Ordre. Le Conseil plénier existe donc tant au niveau général qu’au niveau Provincial. Il n’a pas la même autorité que le Chapitre provincial qui est souverain. Il ne peut être réuni que si le Chapitre le décide. Nous pourrions dire que c’est un point d’étape. En effet, trois temps forts rythment la vie de notre Province. La première année qui suit le grand Chapitre provincial se tient le Chapitre des Nattes : ouvert à tous, c’est un temps gratuit d’échanges et de rencontre. La seconde année, c’est au tour du Conseil plénier d’entrer en scène. Enfin, la troisième année, toutes ces activités trouvent leur finalité dans un nouveau Chapitre provincial électif. La boucle est ainsi bouclée et un nouveau cycle repart !

UNE JUSTE REPRÉSENTATION DE LA PROVINCE

La composition du Conseil plénier peut paraître complexe mais elle permet une juste représentation des forces et des sensibilités de la province. Il est constitué de membres de droit, de membres élus et de membres choisis. Les membres de droit sont le ministre provincial, le vicaire provincial, les définiteurs provinciaux, le secrétaire de la Province, l’économe provincial, le secrétaire pour la formation et les études, le secrétaire pour les missions et l’évangélisation et le modérateur de la formation permanente. Les membres élus sont sept délégués désignés par l’ensemble des frères. Le ministre provincial peut enfin inviter certains frères ou experts en vertu de leur activité ou compétences particulières à participer au Conseil, ils sont donc “choisis”.

UN POINT D’ÉTAPE

Si les modalités, l’ordre du jour et les thèmes à traiter sont établis par le définitoire provincial, le Conseil plénier permet d’évaluer la mise en œuvre des orientations et des décisions du Chapitre provincial. Il regarde ce qui a marché, bien ou mal et peut permettre de “relancer la machine”. Il n’a que voix consultative mais, grâce au nombre de frères présents, permet un travail plus en profondeur. C’est assurément un temps fort qui ouvre le chemin et balise le travail du prochain Chapitre provincial. Plus fondamentalement, il réfléchit à comment donner plus de qualité à notre vie fraternelle et approfondir notre identité franciscaine. C’est un outil privilégié permettant à la Province de se situer en attitude d’écoute, de prière et de réflexion permanente.

Fr. François COMPARAT, OFM

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