Université d’été des communicants en Église (22-24 septembre 2021)

Voir qu’il y a du bien à l’œuvre, c’est essentiel pour communiquer l’espérance.

Au petit matin brumeux de ce premier jour d’automne, le mercredi 22 septembre, les habitants de la commune de Lisieux se sont sûrement interrogés entre eux : d’où viennent tous ces individus qui fourmillent soudainement dans nos rues, entre la cathédrale Saint-Pierre et l’ermitage Sainte-Thérèse adossé au Carmel ? En observant un peu, les plus curieux auront pu observer un signe distinctif autour du cou de ces visiteurs : un cordon bleu auquel est suspendu un badge portant la mention « Communicants en Église, Université d’été ». Si ce premier indice, un rassemblement de communicants chrétiens, semble être le trait commun qui les relie, en quoi consiste-t-il précisément ?

RENCONTRES ET FORMATIONS

Initiée par le Conseil pour la communication de la Conférence des évêques de France, une première édition s’était tenue à Paray-le-Monial en 2019. Renouvelé cette année, l’évènement a rassemblé 250 communicants chrétiens – chargés de communication en diocèses, congrégations ou mouvements religieux, délégués à l’information, bénévoles, agences de communication, etc. – pendant trois jours à Lisieux. Et le service communication de la Province y était !

Trois jours pour se rencontrer et se former grâce à un large choix d’ateliers animés par des professionnels : « Développer sa stratégie réseaux sociaux », « Préparer la refonte d’un site internet », « Écrire une vidéo », « Refaire sa charte graphique », « Droit à l’image et propriété intellectuelle », etc. Mais au-delà de la dimension technique qu’implique toute démarche de communication, ce rassemblement a aussi été pensé pour prendre le temps de la réflexion…

« COMMUNIQUER L’ESPÉRANCE »

C’est le thème qui a été choisi cette année comme fil rouge pour cette rencontre. Tout au long de ces trois journées, les participants ont été invités à réfléchir ensemble sur l’espérance lors de quatre plénières qui ont donné la parole à des intervenants d’horizons variés.

C’est le père Federico Lombardi qui a ouvert cette session en prenant la parole sur l’espérance chrétienne. Responsable de la communication des trois derniers papes – saint Jean-Paul II, Benoît XVI et le pape François -, il a proposé quatre piliers qui permettent selon lui de communiquer l’espérance : avoir un regard en profondeur sur les choses, lointain pour ne pas se limiter à l’immédiat, qui ne s’abaisse pas mais sait se lever vers les cieux et enfin suffisamment large pour embrasser l’humanité entière et son besoin de Salut. Il y a donc une véritable éducation du regard, éducation à la Beauté de l’esprit et au Bien : « voir qu’il y a du bien à l’œuvre, c’est essentiel pour communiquer l’espérance. »

D’autres intervenants ont également apporté leur contribution non moins précieuse à cette réflexion : Florent Bénard (responsable communication de la Fondation OCH) et Elena Dini (coordinatrice du Centre Jean-Paul II pour le dialogue interreligieux) sur le thème « Communiquer l’espérance dans l’épreuve », Fitzgerald Berthon (comédien) sur « L’espérance chrétienne dans l’art » ou encore le père Olivier Ruffray (recteur du sanctuaire de Lisieux) sur « Saint Thérèse et l’espérance ».

AVEC SAINTE THÉRESE

Le choix de la ville n’est pas anodin. Trois jours à Lisieux pour travailler et réfléchir sur l’espérance chrétienne, c’est aussi se mettre à l’école de sainte Thérèse. Car qui de mieux placé que la petite Thérèse pour nous faire grandir en espérance ? En adressant un message aux participants de cette Université d’été, le pape François n’hésitera d’ailleurs pas à la citer : « La prière de demande est le langage de l’espérance. »

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