Quel est le projet du Centre Pierre Teilhard de Chardin ?

La Compagnie de Jésus, le Diocèse d’Evry-Corbeil-Essonnes ainsi que ceux de Paris, de Nanterre et de Versailles ont décidé ensemble de lancer le Centre Pierre Teilhard de Chardin, pour être une présence d’Église sur le Plateau de Saclay, nouvelle « Silicon Valley » de la science. Les responsables en sont Mgr Michel Pansard, l’évêque d’Evry, et le Père François Boëdec, Provincial des jésuites d’Europe Occidentale Francophone. Sous l’éclairage de la sagesse chrétienne, dans une perspective ouverte de dialogue et de proposition de la foi, le Centre cherche à construire des ponts entre des personnes à forte exigence intellectuelle. Il souhaite tisser du lien entre sciences et sens et permettre aux décideurs de demain de se renforcer dans une approche éthique, durable et socialement responsable du progrès scientifique. Ce sera un lieu de dialogue ouvert à tous, catholiques ou non, chrétiens ou non. Les personnes qui le désirent pourront y trouver des séminaires, groupes de travail et conférences afin d’approfondir et partager avec d’autres leur réflexion épistémologique, éthique, philosophique, humaine et religieuse, à propos de leur pratique de la science, ainsi que des nouveaux défis que les découvertes les plus récentes posent à leur conscience. Le Centre Teilhard de Chardin ouvrira ses portes dans les 2 ou 3 années à venir.

Comment est l’idée du séminaire « Pour une écologie intégrale » ?

Dès l’année universitaire 2018-2019, avant même l’ouverture du Centre, deux séminaires ont été lancés : « La révolution de l’I.A. : approches humanistes et spirituelles » et « Pour une écologie intégrale », séminaire dont j’ai reçu la charge avec le soutien de 4 chercheurs. Ce séminaire mensuel a lieu à La Clarté-Dieu les 2èmes mardis du mois depuis octobre 2018. Nous faisons appel à différents experts des questions traitées. Nous y abordons la notion d’écosystème ; le passage de l’agriculture traditionnelle à une agriculture biologique ; l’alimentation et la question des déchets alimentaires, le dérèglement climatique (12 février à 17h30). L’encyclique ‘Laudato Si’ est notre référence pour chacun des séminaires. Notre dernière séance (12 mars à 17h30) tentera de faire le lien entre les différents domaines évoqués puisque, selon le pape François, « tout est lié, tout est fragile, tout est don ». Chaque séminaire est suivi d’un repas frugal biologique dans la maison des frères de La Clarté-Dieu. Nous sommes une trentaine de participants.

A travers ce projet, comment approfondis-tu ta vocation franciscaine ?

J’y approfondis de nombreuses dimensions écologiques pour notre notre société : quand nous arriverons à relier et articuler les dimensions anthropologique, économiques et environnementales, toute la création se portera mieux. La spiritualité chrétienne de l’écologie (même si les chrétiens sont arrivés tardivement dans ce débat) notamment avec « Laudato Si », est partagée dans ces séminaires avec des personnes dont l’Eglise est lointaine mais nous y découvrons une fraternité d’intérêt et de recherche qui donne de l’espérance malgré les égoïsmes dont ces enjeux sont les révélateurs. Nous voudrions aussi ne pas nous payer de mots et faire du concret. Depuis deux ans, l’idée est lancée de faire des jardins partagés à La Clarté-Dieu avec des associations et aussi les futurs locataires des appartements nouvellement construits rue de Paris et qui arriveront courant mars prochain.

Inscription au secrétariat de La Clarté-Dieu : clarte-dieu@orange.fr