RESTONS EN COMMUNION
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 28,1-10.
Prenons le temps d’écouter ce chant
Joyeuse lumière
silencieux comme les femmes de l’évangile
Dans la tradition liturgique de l’église romaine, le samedi saint, dans la journée, est un temps vide de célébration, pour laisser la communauté chrétienne demeurer silencieuse comme les femmes de l’évangile, devant le tombeau où repose le corps du Christ. Elles compatissaient à la souffrance de Marie, méditaient en leur cœur ce qu’elles avaient vécu depuis l’entrée joyeuse de Jésus à Jérusalem, puis les angoisses de l’arrestation, l’ignoble procès, les humiliations et les souffrances subies par Jésus, tandis que la foule des pèlerins célébrait la Pâque rituelle des Juifs. Elles étaient probablement accablées, déçues, désespérées, tandis que les apôtres se cachaient, dans la crainte d’être recherchés comme complice du Galiléen. On doit penser que Marie, malgré son atroce souffrance, conserve au cœur une lueur d’espérance, une révélation intime qui lui dit que tout n’est pas fini et qu’elle attend, sans pouvoir encore l’imaginer, une manifestation éclatante de la puissance divine. Jésus n’avait-il pas tenu des paroles mystérieuses sur sa mort…et ce qui s’ensuivrait ?
La Vigile pascale appartient déjà à la célébration de la Résurrection du Sauveur : le dessein de Dieu nous y rappelé par les lectures de l’Écriture. Le Baptême y est célébré comme la porte de notre Salut et le rappel des engagements que nous avons pris de suivre le Christ. Après les épreuves de la Passion, s’élève la joie de la Résurrection. Alléluia ! Christ est vivant !
Privés des célébrations, par le confinement, et le deuil que nous éprouvons avec tous ceux qui souffrent de cette pandémie : deuil, maladies, appauvrissement, précarité, nous partageons toutes les souffrances du monde présent et prions notre Père des Cieux de manifester sa puissance de vie et de résurrection. Qu’il nous donne la force de dépasser nos souffrances d’être présents et secourables auprès des plus touchés par le fléau ; qu’il maintienne en nos cœurs l’espérance chrétienne de voir déboucher tous nos maux vers une vie nouvelle et bienheureuse, pleinement associée au triomphe du Ressuscité.
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