Annulé en 2020 puis reporté en 2021, le pèlerinage franciscain à Lourdes était particulièrement attendu cette année ! Du 23 au 28 mai, une quinzaine de frères de notre Province accompagnait plus de 300 pèlerins, malades, handicapés ou valides, venus des quatre coins de la France pour se rassembler à Lourdes. Fr. Dominique Joly, Directeur des Pèlerinages franciscains, et Fr. Michel Laloux, Ministre provincial, témoignent…
NOUS ENCOURAGER LES UNS LES AUTRES
Prières à la grotte, messes, activités pour les malades, témoignages, danses, spectacle sur Bernadette de Lourdes… Les activités ont été nombreuses et variées. Pour Fr. Dominique Joly, ces moments ont été « très forts au niveau de la foi. On essaye aussi de vivre quelque chose de vraiment fraternel. Pour moi, les accompagner et permettre ça, c’est très important en tant que franciscain. J’ai aussi été touché par la grande générosité de la part des bénévoles qui accompagnent les malades. » La semaine avait pour thème cette parole de Jésus dans l’Évangile selon saint Matthieu : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et je vous procurerai le repos. » (Mt 11,28) Au cours d’une conférence, Fr. Michel Laloux est revenu sur le sens de ces mots. « En venant à lui, Jésus nous demande de ne pas être victimes mais acteurs. Lorsqu’on a un fardeau, comment être dynamique et ne pas seulement subir ? Il s’agit de passer d’un état victimaire à un état d’acteur. Mais on peut le dire surtout pour soi. Pour les autres, notre rôle est d’abord de les encourager. »
UN TEMPS FORT FRANCISCAIN
Si chaque année le Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes accueille déjà de nombreux pèlerinages, quelle spécificité apporte ce pèlerinage franciscain ? Pour Fr. Michel Laloux, « il y a un climat tout à fait particulier : une ambiance très joyeuse, très simple qui est assez remarquable. Il y a aussi quelque chose de très familial qui se vit pendant ce pèlerinage. » Cette expérience est aussi, pour les frères, l’occasion de vivre un temps fort particulier. « On est une dizaine de frères à être ensemble au pèlerinage. Or, quand on fait quelque chose avec d’autres, la relation s’enrichi. Des liens beaucoup plus forts se font, surtout dans un tel contexte : rendre service, transporter les malades, les bénir, les écouter… On vit tout autre chose au niveau du dialogue entre frères, dans le fait de faire les choses ensemble, de vivre une expérience commune. » Et en tant que franciscain, cette démarche répond pour lui pleinement à cette demande de saint François : « Louez et bénissez mon Seigneur, rendez-lui grâce et servez-le en toute humilité ! » (Cantique de frère Soleil)
Henri DE MAUDUIT
