RESTONS EN COMMUNION

Chers amis, chaque jour de la Semaine Sainte, nous vous invitons à lire l’Évangile, à le méditer avec un chant et à l’approfondir avec une réflexion franciscaine. Que cette humble initiative nous permette d’être davantage en communion. Très belle montée vers Pâques ! Nous prions pour la santé de tous. Paix et Bien.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 12,1-11.

Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts. On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus. Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum. Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors : « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? » Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait. Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement ! Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. » Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé d’entre les morts. Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus.

prenons LE TEMPS d’écouter ce chant

Comme l´argile se laisse faire Entre les mains agiles du potier, Ainsi mon âme se laisse faire, Ainsi mon cœur te cherche, toi, mon Dieu. Je viens vers toi, Jésus. Je viens vers toi, Jésus.

JE VIENS VERS TOI JÉSUS

par Communauté de l'Emmanuel

« l’onction à Béthanie « 

C’est l’histoire d’une belle amitié entre Jésus et la fratrie de Marthe, Marie et Lazare. Nous sommes à Béthanie, à une demi-heure de marche de Jérusalem, route aujourd’hui barrée par le mur qui sépare Israël des Territoires palestiniens. « Beth Hananya », qui se traduit par « la Maison d’Ananie », en arabe « « Al Azarya », est donc le village de Marthe et Marie et de leur frère Lazare.

Luc (10,38-42) nous fait part d’une première rencontre de Jésus avec Marthe et Marie, où Marthe s’entend dire par Jésus : « Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée ». La deuxième et la troisième rencontre nous sont rapportées dans l’Evangile de S. Jean, lorsqu’il présente l’épisode de la résurrection de Lazare (11, 1-6.17-45) et ensuite l’évangile de ce jour : l’onction à Béthanie (12, 1-11). Un repas est donné en l’honneur de Jésus, l’ami vénéré, et Lazare, celui qui avait été « réveillé d’entre les morts » est parmi les convives. Une fois de plus, on voit Marthe, parfaite maîtresse de maison, qui assure le service du repas. Marie n’est plus assise aux pieds du Seigneur, mais va accomplir un geste plein de respect et d’amitié, hautement symbolique : Elle verse un parfum très pur sur les pieds de Jésus, qu’elle essuie avec ses cheveux, suprême marque de respect. Nous sommes à 6 jours de la Pâque et donc de la mort et de la résurrection de Jésus.  Toute « la maison fut remplie de l’odeur du parfum ». Les Pères de l’Eglise verront dans ce parfum qui remplit toute la maison un parfum précieux pour l’Eglise, l’enseignement des Apôtres qui se répand sur toute la terre !

Ce parfum répandu sur les pieds de Jésus doit être d’un grand prix, puisque le trésorier du groupe, Judas Iscariote, trouve dommage de ne pas l’avoir vendu 300 deniers, une somme importante, au profit des pauvres… Mais Jésus explique le geste prophétique de Marie en vue de sa propre sépulture : l’onction du lundi-saint annonce déjà la Résurrection de Jésus. Le geste d’amitié et de respect de Marie pour Jésus doit nous faire réfléchir. En accueillant, au début de cette Semaine Sainte le parfum sans prix de la Parole du Christ, quel pur parfum puis-je verser sur les pieds du Seigneur, en retour, pour lui prouver mon respect et mon amour ? Le temps de pandémie que nous vivons plus ou moins bien, nous rappelle notre fragilité humaine et que notre vie, plus que jamais, est entre les mains de Dieu. Comment la « bonne odeur » de l’Esprit-Saint va-t-elle me pousser à aimer davantage, à écouter davantage, à servir davantage mes frères et sœurs, surtout les plus faibles et les isolés ? L’Esprit-Saint ne manquera pas de ressources – et nous non plus – si nous nous laissons conduire par lui, pour faire de ce temps de confinement, un temps de communion et de fraternité, même à distance, avec tous nos frères humains.

Fr. Roger Marchal, ofm

en communauté à Bruxelles

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