Fondation François d’Assise : “Une émulation réciproque”

C’est l’amitié qui préside à notre travail.

La Fondation François d’Assise vient en aide sur des projets humanitaires partout dans le monde, là où la famille franciscaine est présente. En près de 10 ans, 1,4 million d’euros ont été récoltés, 360 000 euros rien que l’an dernier. Derrière ces chiffres, il y a surtout une équipe qui se retrouve chaque mercredi dans le bureau de la Fondation au 25 rue Sarrette. Rencontre avec Fr. Benoît Dubigeon, président de la Fondation.

“Quand on a créé la Fondation, on a tout de suite cherché des personnes laïques qui puissent nous aider”, commence d’emblée Fr. Benoît. C’est dire à quel point les laïcs font partie intégrante de ce service, dès sa naissance en 2012. Petit à petit, une équipe va alors se constituer : Patrick Sibieude, délégué général, Brigitte Du Payrat, chargée de la gestion des dons, et François-Xavier Hussenot, trésorier qui continue d’apporter bénévolement ses services à distance. Chacun met ses compétences à profit. Si Fr. Benoît est plus porteur de la spiritualité, du charisme et de la connaissance du milieu franciscain, Patrick apporte quant à lui “son expérience, sa rigueur et son professionnalisme.” Salarié de BNP Paribas Cardif, il a rejoint l’équipe en 2016 pour remplacer François-Xavier sur son poste. Il consacre un jour et demi par semaine à la Fondation via un mécénat de compétences*. Au-delà du partage des tâches qui est nécessaire, il y a aussi “le souci d’avoir des réunions ensemble. On ne fait jamais rien sans en informer les autres”, précise Fr. Benoît. Ensemble, c’est aussi comme cela que l’on va plus loin, “on se donne des idées, il y a une émulation réciproque.”

PARTAGE, DÉLEGATION, CONFIANCE

Mais comment s’articule le travail de chacun au sein de cette équipe ? “C’est l’amitié qui préside à notre travail”, confie Fr. Benoît. Dans la manière de travailler, trois mots ressortent : partage, délégation, confiance. “Je m’émerveille de ce qu’ils font. À la limite, je suis celui qui travaille le moins !” Concrètement, il s’agit de respecter le travail de chacun, sa temporalité et les missions confiées. “Je ne marche pas sur leurs plates-bandes, ils sont entièrement responsables et je leur fais une immense confiance.” Mais cette relation de confiance ne va pas de soi et doit s’entretenir. “C’est beau d’avoir des bénévoles mais si nous, les frères, ne sommes pas présents aux bénévoles qui travaillent pour nous, il y a quelque chose qui ne va pas.” Fr. Benoît insiste sur cette qualité de présence : chaque mercredi, il se rend dans le bureau de la Fondation et déjeune à la même table que les bénévoles. “C’est extraordinaire de travailler en équipe avec des bénévoles mais ça demande aussi de la part des frères d’y consacrer du temps.”

UNE COMPLÉMENTARITÉ DE COMPÉTENCES

En 2016, la Fondation François d’Assise décide de quitter l’égide de la Fondation Notre-Dame pour la Fondation Caritas France. Un enjeu important pour cette petite structure et qui a pu se réaliser grâce à un apport de compétences professionnelles. François-Xavier, aujourd’hui retraité de BNP Paribas Cardif, a pu mettre à contribution sa connaissance du monde bancaire. “Un atout qu’il nous a apporté, et j’en suis très reconnaissant”, confie Fr. Benoît. “Avec ses compétences, il a pu chercher une autre Fondation abritante, notamment pour permettre les virements à l’international. Il a donc pris le dossier en main et je lui ai fait entièrement confiance pour négocier notre sortie de la Fondation Notre-Dame et entrer à la Fondation Caritas France.” Si de telles compétences individuelles sont précieuses pour avancer sur des projets, l’équipe reste essentielle pour mener à bien la mission. “C’est un travail d’équipe : François-Xavier n’aurait pas pu le faire sans l’autorité morale d’un franciscain et je n’aurai pas pu le faire sans son professionnalisme”, précise Fr. Benoît, avant de reconnaître en toute simplicité : “Tout seul, je ne l’aurai pas fait.”

Henri DE MAUDUIT

*Le mécénat de compétences consiste à mettre à disposition des collaborateurs sur leur temps de travail, pour réaliser des actions d’intérêt général, en mobilisant ou non leurs compétences professionnelles.


Pour Noël, soutenez les familles libanaises

Le projet coup de cœur de la Fondation en cette fin d’année : soutien aux familles les plus démunies de Beyrouth

L’explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020, a durement touché des populations déjà déstabilisées par l’arrivée massive de réfugiés syriens, par les conséquences économiques dramatiques de la révolution d’octobre 2020 et enfin, par la Covid 19. Selon la Banque mondiale, au Liban, 45 % de la population risque de sombrer dans la pauvreté à brève échéance : l’insécurité alimentaire et sanitaire deviennent aujourd’hui des problèmes majeurs pour de plus en plus de familles.

En lien avec l’association pro Terra Sancta, notre projet est d’aider pendant trois mois des familles vivant dans la zone touchée par l’explosion, particulièrement à Gemmayze et aux alentours, en :

  • distribuant des kits d’hygiène et des colis alimentaires à environ 100 familles chaque mois, soit 1 200 personnes aidées,
  • apportant chaque mois une assistance médicale à 100 patients qui sont atteints de maladies chroniques (cœur, diabète, hypertension, foie, etc.) et qui ne peuvent plus acheter leurs médicaments. La Fondation François d’Assise vise à atteindre un apport de 25 000 €, soit 49 % du coût total du projet.

Pour soutenir la Fondation, rendez-vous sur : www.fondationfrancoisdassise.fr

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